Si vous aimez les resto-bars branchés, les menus simples et la musique de qualité, vous adorerez le Rufus Rockhead. Campé au coin des rues Séminaire et Notre-Dame, tout près des condos des Bassins du Havre dans Griffintown, ce nouveau lieu de rendez-vous au décor contemporain saura vous charmer avec ses murs de briques exposés, son jeu de lumière étudié et ses miroirs bien placés. C’est aussi l’endroit tout désigné pour un 5 à 7 entre amis, pour une soirée où la musique de DJ invités est à l’honneur, ou encore pour déguster les propositions de cocktails de « mixologistes » inventifs.
L’établissement porte le nom d’un personnage qui a marqué l’histoire du jazz à Montréal. En Effet, Rufus Rockhead a fondé en 1928 le Rufus Rockhead Paradise’s, une salle de concert qui est entrée dans la légende. Plusieurs grands noms du jazz s’y sont produits jusqu’en 1981, dont Ella Fitzgerald et Louis Armstrong. Le Paradise était situé au coin des rues de la Montagne et Saint-Antoine et il a été détruit lors de la construction de l’autoroute Ville-Marie. Je vous suggère de visiter cette page Facebook administrée par la famille de M. Rockhead pour en découvrir davantage sur ce personnage mythique et méconnu de l’histoire de Montréal.
Le menu intitulé « plats réconfortants » a comme objectif d’allier simplicité et raffinement. Je me suis laissé tenter par le gravlax de saumon en salade, que j’ai trouvé excellent. Ensuite, après quelques verres, mon ventre me suppliait d’essayer le pogo au fromage en grains et à la moutarde au whiskey. Il faut dire que j’en ai vu au moins une vingtaine passer devant mes yeux avant de finalement succomber à la tentation. Je n’ai pas regretté ma décision. Il est certain que ce pogo fera partie des incontournables du menu au Rufus Rockhead, mais il semble qu’une bonne partie des plats présentés variera en fonction des saisons et des sources d’inspirations des chefs.
Lors de ma visite, l’endroit était bondé et malgré des employés très sympathiques, j’ai trouvé que le service manquait un peu de rapidité et d’efficacité. À leur décharge, c’est souvent le cas dans les nouveaux resto-bars où la période de rodage n’est pas tout à fait terminée. Je trouvais aussi que la musique jouait un peu trop fort, ce qui rendait les conversations un peu plus difficiles.
Somme toute, j’ai bien aimé mon expérience et j’y retournerai sans doute sous peu.
Patrick
Le Rufus Rockhead
1726 rue Notre-Dame Ouest
Crédit photo : www.nightlife.ca/ou-aller/rufus-rockhead