Ambitieux à la barbe proéminente, Jérémy Du Temple-Quirion maintenant connu sous Jay Du Temple, fait partie de la relève de l’humour au Québec. Ce jeune homme de la génération 2000 impressionne par son humour « tannant » et ses mille et un projets aussi bien présentés sur la scène qu’à la télévision.
En plus, c’est dans l’un des projets Prével que Jay Du Temple a élu domicile! Découvrez ce jeune homme talentueux en direct du barbershop La Maison Privée où les professionnels de la place ont pu chouchouter cette barbe devenue populaire!
Commençons par le commencement, comment Jérémy Du Temple-Quirion est maintenant devenu Jay Du Temple, un homme talentueux de la relève de l’humour?
J’ai toujours aimé l’humour, même si au départ je ne comprenais pas qu’on pouvait en faire un métier. Après être allé à plusieurs reprises au Festival Juste Pour Rire, à avoir regardé les DVD des Grandes Gueules chez moi et à avoir fait rire mes amis de classe au secondaire, j’ai compris que je pourrais peut-être faire ça moi aussi.
C’est en secondaire 5, au spectacle de fin d’année que je me suis lancé. J’ai fait mon premier spectacle d’humour devant 900 personnes à l’Étoile Dix-30! C’est à ce moment-là que j’ai découvert quelque chose qui me passionnait vraiment, encore plus que le sport que je pratiquais beaucoup à l’époque. Puis tout s’est enchaîné : les cours du soir à l’École nationale de l’humour, puis ma réelle entrée à cette école, le Poudlard de l’humour!
Ce qui fait que je suis Jay Du Temple aujourd’hui s’est beaucoup développé à force de pratique et d’écriture. Il faut avoir un certain instinct en humour, ne pas hésiter à se lancer et jouer dans les bars. C’est comme ça qu’on découvre comment on est drôle.
Et toi, comment définirais-tu ton style d’humour?
J’aime bien me définir comme « tannant ». Ça ne se reflète pas nécessairement dans les sujets dont je parle, mais plus dans l’énergie que j’ai sur scène. Par exemple, au secondaire j’étais un des comiques de la classe, mais le prof aussi me trouvait toujours drôle (rires)! Je suis encore ça aujourd’hui, mais je suis capable de te faire me détester pendant 30 secondes et ensuite de te faire rire de ça.
Avant d’entrer sur scène, je me répète toujours « soit tannant »!
Parlant de style et se trouvant chez le barbier, on dit que ta barbe est un peu devenue ton symbole d’humoriste, les gens te reconnaissent grâce à ça. C’est vrai?
(rires). Oui, en fait ma barbe et mes cheveux longs sont apparus un peu par paresse. Par contre, l’an passé, quand est venu le temps de créer mon affiche de spectacle, ma graphiste a fait un dessin de moi où elle mettait de l’avant ma toque et ma barbe dessinées à la main. J’ai beaucoup aimé ça, puisque même si on ne voyait pas mon visage on me reconnaissait déjà très bien.
Je pense que les gens sont très visuels également. On se rappelle bien l’image de François Bellefeuille par exemple. Le public associe beaucoup une personnalité à une image, et je crois que la mienne étant simple fonctionne très bien à ce niveau-là.
J’aime qu’un artiste soit authentique et constant dans son image. C’est bien de faire des changements, mais il faut rester soi-même! déclare, Greg, barbier chez Maison Privée
Et ta visite chez le barbier se fait donc régulièrement?
Oui! J’aime ça venir chez le barbier, c’est un petit plaisir et ça me fait sentir « homme » (rires)!
Tu as déjà dit en entrevue que la relève de l’humour c’est un milieu vraiment l’fun parce que c’est le milieu des bars! Qu’est-ce que tu veux dire par là?
Les bars c’est vraiment un beau milieu, et c’est un petit milieu. Au départ, quand tu arrives, c’est stressant et intimidant parce que tu es le nouveau et que tout le monde te regarde. Mais c’est à cet endroit que, pour une des premières fois dans ma vie, j’ai rencontré des gens qui ont vraiment la même passion que moi.
Et aujourd’hui, les bars c’est un peu notre bureau. C’est là qu’on se retrouve, qu’on s’améliore, qu’on fait de belles rencontres. Les humoristes que je côtoie dans les bars sont carrément devenus mes collègues de travail et surtout de super bons amis!
Au Zoofest tu as fait une série de 17 shows de 60 minutes chacun, tu as mis sur pied le Gala des Refusés, tu as participé au Show 2000 qui est d’ailleurs en supplémentaire le 12 février 2016.
La relève de l’humour prend une énorme et très belle place sur la scène culturelle, ce qui ne semble pas avoir été le cas il y a quelques années. Qu’est-ce qui fait la différence aujourd’hui?
C’est un heureux mélange à la fois de l’ambition qu’on a et des opportunités qu’il n’y avait pas avant. Un jour, je parlais avec Alexandre Barrette du temps où il sortait de l’école de l’humour, et à l’époque il n’y avait que le St-Ciboire à Montréal où pratiquer des sketchs devant public.
Aujourd’hui, il y a de ces soirées pratiquement tous les jours. Moi par exemple, je joue presque tous les soirs et pour quelqu’un de mon niveau, il y a moins de 10 ans, jouer tous les soirs ce n’était pas la norme. Forcément, la relève s’améliore rapidement et se fait connaître.
Je pense que le public aime aussi voir de nouveaux visages. Ils sont contents de voir de nouveaux styles. Et surtout, tout le monde aime rire!
Tu participes maintenant à deux projets télévisuels. On peut te voir dans la série Code F. à VRAK et à Télé-Québec dans la série Like-moi. Ça fait quoi de jouer pour l’écran et non pas devant un public?
C’est différent de jouer pour la télévision. Par exemple, pour Code F., on parle au réalisateur directement et on essaie d’être drôle. Sans avoir un feedback de la foule comme sur scène, c’est difficile d’imaginer que les gens vont trouver nos blagues drôles, alors que dans les faits ça l’est! Ce que j’aime aussi de Code F. c’est que ce sont mes textes. Ça me permet d’écrire sur des sujets très différents de ce que je fais habituellement et de travailler avec d’autres humoristes qui sont sur le panel comme Pier-Luc Funk, avec qui j’ai écrit quelques sketchs pour la série.
Ce que j’aime surtout de ces projets télé, c’est le fait qu’on fasse autant confiance à la relève, c’est extrêmement valorisant.
Pour Like-moi, la grosse différence est surtout au niveau des textes. C’est Marc Brunet (les Bobos, 3600 secondes d’extase, Le cœur a ses raisons) qui écrit les textes, lui que je considère comme un génie. C’est vraiment impressionnant de jouer pour quelqu’un que j’admire autant. Également, au niveau du jeu c’est un nouveau challenge, et ce n’est jamais perdu pour la scène.
Ce que j’aime surtout de ces projets télé, c’est le fait qu’on fasse autant confiance à la relève, c’est extrêmement valorisant. Aussi, ce sont des projets qui me représentent bien, qui permettent aux gens de me découvrir pour ce que je fais dans la vie : de l’humour!
Mis à part sa longue barbe et sa toque proéminente, le but de Jay Du Temple est de faire rire les gens, d’être le plus drôle possible. Vous pouvez voir Jay Du Temple tous les lundis soirs au bar le Jockey et suivre ses nombreux projets sur sa page Facebook. Restez à l’affût, on nous dit qu’un autre projet télé arrivera sous peu pour Jay à MaTV.
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